- Fonctions et gestion des roselières voir ci dessous
- Habitat et écologie des espèces voir ou plus bas ci-dessous
- Phénologie et suivi des migrations voir ou plus bas ci-dessous
- Evaluation des méthodes voir ou plus bas ci-dessous
- Structure
démographique de l’avifaune nicheuse voir ou plus bas ci-dessous
Observatoire d'Intérêt Scientifique Ornithologique
Résultats des études et recherche
Habitat et écologie des espèces
Nous présentons ici les fonctionnalités écologiques des habitats fortement anthropisés, dans une zone humide pour trois espèces paludicoles et dans la pinède cultivée des Landes de Gascogne pour une autre.
- Phragmite aquatique
- Gorgebleue à miroir
- Bouscarle de Cetti
- Fauvette pitchou
- Fontanilles P., De la Hera, I., Sourdrille K., Lacoste F., Kerbiriou C., 2020. Stopover ecology of autumn‑migrating Bluethroats (Luscinia svecica) in a highly anthropogenic river basin. Journal of Ornithology : 161:89–101 PDF
Bouscarle de Cetti (ph. Ph Fontanilles)
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Pour en savoir plus:
- Fourcade J.M & Fontanilles P., 2019. Differential postbreeding movements of Cetti's Warbler Cettia cetti in two reedbeds in south-west France. Ringing and Migration 33:57-63 PDF
- Urbina-Tobias P., Fontanilles P., 2018. Territorialité et domaine vital de la Fauvette pitchou Sylvia undata dans les landes de Gascogne. Alauda 86 (4): 261-278. PDF
Phénologie et suivi des migrations
Le sud-ouest de la France une importante halte d’engraissement pour le Gobemouche noir.
La France est connue depuis longtemps pour accueillir un passage massif de Gobemouches noirs (Ficedula hypoleuca) avec une forte concentration dans le quart sud-ouest. La valeur de cette région comme site de halte n’était cependant pas connue précisément : simple transit avec une convergence liée à l’effet d’entonnoir de la barrière pyrénéenne et de l’océan Atlantique ou région d’engraissement avec un rôle fonctionnel proche de celui de la péninsule ibérique. Cette dernière est reconnue comme la principale zone d'engraissement de l’espèce avant sa traversée du Sahara. Avec les données recueillies lors du camp de baguage de Bayonne / Villefranque (Pays basque), nous avons estimé le taux d’accumulation de réserves, la durée de halte et la quantité de réserves énergétiques.
La durée moyenne de halte était relativement élevée, estimée à 8.4 jours après la première capture par un modèle CMR et à 16.8 jours au total sous l’hypothèse d’une durée similaire avant la première capture. Le taux moyen d’engraissement quotidien a été estimé à 0.29 g jour-1 (3.1% de la masse corporelle maigre). Surtout, des effets comme la date et la masse corporelle à l’arrivée étaient non significatifs, soutenant l'idée que la région était ciblée pour engraissement dès le début de la migration et pas seulement sous la pression de l’urgence migratoire en fin de saison et ce, indépendamment de la condition corporelle des individus. Parallèlement, une forte relation positive était observée entre la masse corporelle au départ et le taux d’engraissement, résultat attendu chez les individus qui ont pour stratégie de minimiser le temps passé en migration. Cette stratégie est coûteuse d’un point de vue énergétique et repose sur peu de sites de halte pour lesquels l’enjeu de conservation est important. Par ailleurs et de façon inattendue, des durées minimales de halte de 23 et 28 jours ont été observées chez des individus en bonne condition corporelle. De telles durées ne correspondent pas à des haltes conventionnelles d’engraissement. Elles ont été révélées ces dernières années chez diverses espèces transsahariennes grâce à la pose de géolocalisateurs.
La quantité moyenne de réserves énergétiques ne différait pas selon l'âge ou l'année et représentait en moyenne 33.8 % de la masse corporelle maigre. Les réserves des oiseaux les plus lourds (> 75e percentile), c-à-d ceux ayant la plus forte probabilité de quitter le site rapidement, représentaient en moyenne 57.3 % de la masse maigre. Ces valeurs sont inhabituelles lorsque la barrière écologique à traverser est encore éloignée. L’estimation de l’autonomie de vol correspondait ainsi à 80 % de la distance jusqu'à la marge sud du Sahara. Au moins une halte supplémentaire était donc nécessaire dans la péninsule ibérique, mais pour un complément modéré.
Ces résultats montrent que des comportements d'engraissement sous la contrainte du temps et des haltes prolongées se produisent simultanément dans le sud-ouest de la France. Ces comportements se produisent sur peu de sites spécifiques, qui fournissent une part importante de l’énergie totale. Bien que le Sahara soit encore éloigné, l’énergie nécessaire à sa traversée peut donc être acquise en grande partie dans le sud-ouest de la France.
Pour en savoir plus : Fourcade J.M., Fontanilles P, Demongin L., 2021.Fuel management, stopover duration and potential flight range of pied flycatcher Ficedula hypoleuca staying in South‑West France during autumn migration. Journal of Ornithology PDF
Altitudes de vol et flux d’oiseaux migrateurs en relation avec leur halte sur une zone humide du Pays basque. Premiers résultats acquis par radar et baguage.
Evaluation des méthodes
Bais associés avec l’utilisation de leurre acoustique dans l’étude de l’écologie migratoire de petits passereaux